Le 28 novembre 1972, un homme longe le mur extérieur de la prison dela Santé. Quelques minutes plus tôt, il a serré les dents en voyant lguillotine s'abattre sur son client Roger Bontems, qui n'avait tupersonne. L'homme qui marche ne comprend pas cette peine capitalprononcée à l'encontre de son client qui n'a pas de sang sur les mainsSon opinion sur la peine de mort devient une conviction. Il sera uabolitionniste acharné, intraitable. Il se battra aussi longtemps que ljustice qu'il sert sera une justice qui tue. Jusqu'à l'abolition de la peine dmort qu'il obtiendra le 30 septembre 1981, une fois devenu garde deSceaux. La décision est historique. Et tardive. La France était la dernièrdans la Communauté européenne à conserver la peine capitaleLe 1 fait paraitre un numéro double pour rendre hommage à RoberBadinter, disparu le 9 février 2024. Retour sur une vie de combats et sules legs de son action politique, mais aussi sur sa pensée, ses intuitions eses fulgurances.