Une présentation et analyse audacieuses afin de cerner les multiples facettes du maniérisme dans la peinture flamande au travers de plus de quatre-vingt-dix chefs-d'oeuvre couvrant une période très large du début du XVIe siècle avec Pieter Coecke d'Alost (1502-1550) jusqu'au dernier tiers du XVIe siècle avec Pieter Aertsen (1508-1577).Dès le dernier quart du XVe siècle, on pressent les prémices du maniérisme par l'introduction de décors extrêmement raffinés, d'éléments exotiques et d'une recherche dans le mouvement et les poses et ce dans la continuité des Primitifs flamands ! Moins qu'un mouvement, il est un style. Si le terme « maniera » renvoie par son étymologie à l'Italie, il n'en demeure pas moins que le maniérisme en Flandre se caractérise par des formes plurielles qui lui sont propresDe là émergent un goût assumé pour la bizarrerie, une exagération maîtrisée dans les poses contrariées des personnages, un univers à la fois extravagant et poétique au travers duquel le paysage envoûtant se déploie. C'est le point d'orgue de la fusion entre le fantastique et la réalitéL'ouvrage témoigne de l'exposition du musée de Flandre à Cassel au printemps 2013 et se structure selon les essais et sections suivantsChapitre 1 : Le maniérisme anversois et les problématiques liées à cette désignation originelle, Annick Born Chapitre 2 : De Pieter Coecke d'Alost à Pieter Aertsen : des styles maniéristes ? Sandrine Vézilier Chapitre 3 : Pieter Coecke d'Aelst et ses contemporains, Annick Born Chapitre 4 : le paysage maniériste où la vision d'un monde sublimé Chapitre 5 : Entre drame et émerveillement, les représentations nocturnes : une innovation Chapitre 6 : L'architecture dans la peinture : des éléments gothiques au vocabulaire de la renaissance par Samantha Heringuez Chapitre 7 : Le motif de la ruine, par Samantha Heringuez Chapitre 8 : Pieter Aersten, un des derniers peintres rattaché au maniérisme, par Jaco Rutgers