Demeurent dans Paris des pans de murs, des fragments de colonnes, de portails, des frontons et autres morceaux d'architecture que l'on découvre au détour d'une rue, dans un jardin ou une cour d'immeuble. Hormis les restes de l'enceinte de Philippe-Auguste, bien peu s'agrémentent d'une plaque explicative- pour le malheur des amateurs d'archéologie urbaine.Ce guide des vestiges répond au double objectif de recenser les principaux restes des constructions disparues et d'éclairer comment et pourquoi ces fragments sont parvenus jusqu'à nous. Quelle intention, quelles circonstances les ont épargnés de l'oeuvre destructrice des hommes et du tempsQu'il s'agisse d'un processus volontaire ou non, cette histoire n'avait encore jamais été écrite dans sa globalité. C'est donc à une nouvelle exploration que ce guide convie, en retraçant, à travers le sort d'une centaine de fragments, une histoire des disparitions et des découvertes, architecturales et archéologiquesParmi elles, le mur du jardin du roi dans le parking de la rue de Harlay (1er arrt), les arcades de l'hôtel Bautru dans le hall de l'INHA (2e), la statue équestre d'Henri IV au musée Carnavalet (3e), un pan de mur de la prison de la Force, rue Pavée (4e), une dalle romaine devant Saint-Julien le Pauvre (5e), Les chapiteaux et colonnettes de la chapelle de la Vierge à Saint-Germain des Prés (6e), la colonnade de la rotonde des Valois au parc Monceau (8e), les anciens piliers du marché Saint-Martin (10e), les dalles de l'échafaud rue de la Croix-Faubin (11e), les pierres du marché Saint-Germain dans le parc de Bercy (12e), les arcades du couvent des Cordelières à l'hôpital Broca (13e), des tronçons de l'aqueduc romain au square Alésia (14e), le portail d'une cité ouvrière rue de Flandre (19e), des cellules de la prison de la Grande Roquette remontées rue du Borrego (20e)...