Georges bataille - vol1121 - septembre-octobre 2022 n 1121-1122 - illustrations, noir et blanc
C'est paradoxalement que les postérités s'établissent parfois.Celle de Georges Bataille (1897-1962), plus qu'aucune autreDe cette oeuvre dont on avait parlé si peu, lui vivant, il y avait peu de chances que l'on parlât davantage, lui mortIl faut dire qu'il semble s'être plu à semer le trouble chez ses lecteurs, lui qui affirmait : « Je dirai volontiers que ce dont je suis le plus fier, c'est d'avoir brouillé les cartes. » Insaisissable Bataille. Passant sans cesse en contrebande les frontières établies entre les disciplines, traitant les sujets les plus sulfureux, exposant les vues les plus originales, il aura tout fait pour déstabiliser ses lecteurs les plus bienveillantsEn effet, poésie, récit ou essai, quel que soit le genre qu'il explorait, Georges Bataille s'est employé à transgresser systématiquement les usages. Il aura abordé, toujours de manière originale, des questions qui appartenaient traditionnellement à l'économie, la politique, l'anthropologie, l'histoire de l'art, la sociologie, et ce avec une manière unique de travailler la langue. C'est sans doute cette singularité qui, précisément, lui valut l'admiration et l'amitié d'écrivains et de penseurs parmi les plus importants de notre XXe siècle. Et qui, de nos jours encore, fait de son oeuvre multiple, intense et hétérogène une référence pour de nombreux lecteursAvec lucidité et acuité, Jean-Luc Steinmetz questionne la possibilité qu'aurait encore la poésie de dire notre monde actuel, d'y vivre. «Habiter le monde poétiquement», oui, mais à condition d'en saisir la beauté et la cruauté tout ensemble« Je demande à ma poésie de pas l'oublier / ce temps présent / dur et bouleversant. / Malgré la distance qui me sépare du monde et de son train / la douceur qu'on me prête / ouvre un oeil d'épervier. » Pour Jean-Luc Steinmetz, la poésie ne protège pas, elle expose. D'où sa fragilité, sa précarité, sa foncière résistance... et sa grande liberté. Comme le souligne Henri Scepi dans ce cahier : « À la fixité rassurante le poète préfère le mouvement qui délivre, à la stabilité des réponses le vertige des questions, aux arts de vivre l'air de vie - c'est-à-dire la quête de l'ouvert, qui oblige à se replacer au milieu des choses. » Textes de François Rannou, Jean-Luc Steinmetz, Béatrice Bonhomme, Lionel Ray, Daniel Leuwers, Laurent Fourcaut, Henri Scepi.
Disponible sous 7 à 15 jours
EAN
9782351501245
Éditeur
REVUE EUROPE
Collection
Revue europe
Date de parution
01/09/2022
Format
19 mm x 210 mm x 130 mm
Nombre de pages
384
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